Gestion de la demande : définition, enjeux et leviers de performance

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Ce guide vous offre une méthode claire et des repères concrets pour identifier la solution Supply Chain la plus adaptée à vos enjeux, face à une complexité croissante et des attentes toujours plus élevées.

Le contexte de marché s’est durablement complexifié. Cycles de vie raccourcis, multiplication des références et volatilité accrue de la demande imposent un changement de posture dans le pilotage. Pourtant, de nombreuses organisations fonctionnent encore en réaction : on déclenche les commandes à l’épuisement des stocks et on ajuste les plans de production dans l’urgence.

Cette gestion à vue génère des déséquilibres structurels :

  • Un paradoxe permanent : des ruptures sur les références stratégiques pendant que les invendus s’accumulent.

  • Des objectifs désalignés : les ventes visent la croissance, la supply chain la stabilité, la finance la maîtrise du cash, sans prévision de référence partagée.

  • Une fatigue opérationnelle : des équipes mobilisées sur la gestion des exceptions plutôt que sur l’optimisation des flux.

Subir ces tensions peut impacter vos performances. Elles traduisent le plus souvent une demande mal structurée et insuffisamment outillée. Tant que la prévision de la demande n’est pas centralisée dans un référentiel commun porté par un outil de demand planning robuste, la stratégie reste découplée de l’exécution.

La gestion de la demande propose un changement de cadre. Le principe est simple mais structurant : construire une vision fiable de la demande future, la consolider, puis aligner l’ensemble de la supply chain sur cette projection. Appuyée par des outils capables d’agréger les données, de produire des prévisions cohérentes et de les partager à tous les niveaux, elle permet d’améliorer simultanément le service, les coûts et l’agilité.

Cet article propose une lecture structurée de la gestion de la demande, de ses enjeux stratégiques et opérationnels, et des leviers qui permettent aujourd’hui de passer d’un pilotage réactif à une approche réellement prédictive.

Qu’est-ce que la Gestion de la Demande ?

La gestion de la demande désigne l’ensemble des processus et outils permettant d’anticiper, de quantifier et de planifier la demande future des clients, puis d’aligner les opérations de l’entreprise sur cette demande prévue. Elle constitue le point de départ de toute la planification de la supply chain : production, approvisionnement, stockage et distribution découlent tous de cette prévision initiale.

Ce modèle renverse la logique traditionnelle. Plutôt que de produire puis d’essayer de vendre (logique push), l’entreprise identifie d’abord ce que les clients voudront acheter, puis organise ses opérations pour répondre à cette demande (logique pull). Ce basculement conceptuel a des implications profondes sur toute l’organisation.

La demande client devient ainsi le signal d’entrée qui synchronise l’ensemble de la chaîne de valeur. Les équipes commerciales l’identifient et la captent, le marketing l’influence et la stimule, la supply chain la satisfait, la finance en mesure la rentabilité. Cette convergence autour d’une vision commune de la demande réduit drastiquement les inefficiences nées de silos organisationnels travaillant sur des hypothèses contradictoires.

Pour les secteurs à cycle long ou à forte capitalisation (automobile, aéronautique, équipement industriel), cette anticipation est vitale : les décisions d’investissement en capacité de production doivent être prises des mois ou des années avant la matérialisation de la demande. Pour les secteurs à cycle court (mode, électronique grand public), la réactivité prime mais reste impossible sans visibilité sur la demande à court terme.

Pourquoi une Anticipation de la demande est-elle essentielle ?

Une gestion de la demande efficace génère des bénéfices mesurables sur trois dimensions clés.

Sur la satisfaction client et le chiffre d’affaires

Anticiper correctement la demande permet de garantir la disponibilité produit au bon moment et au bon endroit. Les ruptures de stock, qui représentent en moyenne 4 à 8% de perte de CA dans le retail, sont drastiquement réduites. Les délais de livraison respectés améliorent la satisfaction et la fidélité client. La capacité à servir la demande sans délai devient un avantage concurrentiel différenciant.

Sur les coûts opérationnels et financiers

Une prévision fiable permet d’optimiser les niveaux de stock : juste assez pour servir la demande, sans excès coûteux. Le fonds de roulement est libéré, la trésorerie améliorée. Les coûts de possession du stock (entreposage, obsolescence, dépréciation) diminuent. La production ou les approvisionnements s’effectuent en volumes optimaux, bénéficiant d’économies d’échelle sans générer de surstocks. Les urgences et les coûts d’expédition express se raréfient.

Sur le plan organisationnel

une vision de la demande partagée réduit les frictions internes. La production planifie de façon plus lisse, les achats négocient mieux en donnant de la visibilité aux fournisseurs, la logistique dimensionne ses moyens, la finance projette des trajectoires réalistes. L’entreprise gagne en agilité et en capacité à piloter ses arbitrages.

Les avantages d’une Bonne Gestion de la Demande

Réduction des Ruptures et Surstocks

L’équilibre entre ruptures et surstocks représente le défi fondamental de toute supply chain. Une gestion de la demande performante permet de trouver ce point optimal.

Réduction des ruptures : en anticipant correctement les volumes à venir, l’entreprise peut s’assurer que les stocks nécessaires sont disponibles au bon moment. Les commandes ou la production sont déclenchées suffisamment tôt pour que les marchandises arrivent avant l’épuisement du stock. Les pics de demande saisonniers ou promotionnels sont anticipés et les stocks de sécurité ajustés en conséquence. Le résultat : un taux de service client amélioré, moins de ventes perdues, une meilleure satisfaction.

Réduction des surstocks : une prévision fiable évite de sur-dimensionner les stocks par précaution. L’entreprise peut travailler avec des niveaux de stock plus tendus tout en maintenant un service excellent, car elle a confiance dans sa capacité à anticiper et réagir. Les fins de saison ou de cycle produit sont mieux gérées, évitant les invendus massifs nécessitant des démarques importantes.

Les entreprises qui excellent dans la prévision de la demande parviennent typiquement à améliorer leur taux de service de 5 à 10 points (par exemple passer de 90% à 95-98%) tout en réduisant leur stock moyen de 15 à 30%. Ce double bénéfice – plus de service avec moins de stock – illustre l’effet de levier puissant d’une bonne gestion de la demande.

Optimisation du Fonds de Roulement

Le fonds de roulement, et particulièrement le besoin en fonds de roulement (BFR), constitue une préoccupation majeure des directions financières. Le stock représente souvent le poste le plus important du BFR, particulièrement dans la distribution et l’industrie.

Une gestion de la demande performante libère du cash de plusieurs manières. Réduction du stock moyen : une meilleure anticipation permet de travailler avec des niveaux de stock optimisés. Pour une entreprise avec 100 millions d’euros de stock et un coût du capital de 8%, réduire la couverture de 10 jours libère environ 2,7 millions d’euros et économise 220 000 euros de coût financier annuel.

Accélération de la rotation : un stock mieux dimensionné tourne plus vite. Les produits passent moins de temps dans les entrepôts avant d’être vendus. Cette accélération améliore directement le BFR et la rentabilité des capitaux investis (ROIC).

Réduction des dépréciations et obsolescence : en anticipant mieux la fin de cycle ou les baisses de demande, l’entreprise évite de se retrouver avec des stocks invendables nécessitant des dépréciations comptables et des démarques commerciales.

Amélioration des conditions d’achat : en donnant de la visibilité aux fournisseurs via des prévisions fiables partagées, l’entreprise peut négocier de meilleures conditions (prix, délais de paiement, modalités de livraison).

Mise à Jour Dynamique des Prévisions en Temps Réel

La planification n’est plus un exercice statique mensuel mais devient un processus continu et dynamique.

Révision permanente : les systèmes modernes recalculent les prévisions en continu à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles. Chaque jour, les ventes réalisées la veille sont intégrées, les prévisions sont ajustées, les écarts sont analysés.

Détection d’anomalies : les algorithmes surveillent en temps réel les ventes et détectent automatiquement les écarts significatifs par rapport aux prévisions. Une vente anormalement forte ou faible déclenche une alerte pour investigation.

Scénarios multiples : plutôt qu’une prévision unique, les systèmes avancés génèrent des scénarios probabilistes : scénario optimiste, scénario nominal, scénario pessimiste. L’utilisation de scénarios permet d’anticiper les risques et de préparer des plans de contingence adaptés.

Réduction du Stock de Sécurité et Anticipation des Aléas Marché

Une prévision plus précise et plus dynamique permet d’optimiser les stocks de sécurité qui constituent souvent 30 à 50% du stock total.

Dimensionnement optimal : le stock de sécurité se calcule en fonction de la variabilité de la demande et des délais d’approvisionnement, ainsi que du niveau de service cible. Une prévision plus précise réduit l’incertitude résiduelle et permet donc de diminuer le stock de sécurité nécessaire pour atteindre le même taux de service.

Ajustement dynamique : plutôt qu’un stock de sécurité fixe, les systèmes intelligents l’ajustent dynamiquement selon le contexte. En période de forte incertitude (lancement produit, promotion majeure, événement exceptionnel), le stock de sécurité augmente temporairement. En période stable et prévisible, il diminue.

Anticipation des ruptures : les algorithmes prédictifs détectent les risques de rupture plusieurs jours ou semaines à l’avance, laissant le temps de réagir : accélérer une livraison, réallouer du stock entre sites, déclencher une production urgente, communiquer proactivement avec les clients sur un délai.

Les piliers de la gestion de la demande : prévision, enrichissement et collaboration

De la prévision à la planification collaborative

La prévision de la demande reste le cœur du dispositif, mais ce n’est qu’un des piliers de la gestion de la demande.

La prévision quantitative constitue le socle : estimer les volumes de vente futurs pour chaque produit, chaque canal, chaque zone géographique, sur différents horizons temporels. Cette prévision s’appuie sur des modèles statistiques qui analysent les historiques de ventes, identifient les tendances et les saisonnalités, et projettent ces patterns dans le futur.

L’enrichissement qualitatif complète les modèles statistiques. Les équipes terrain apportent leur connaissance du marché : lancements de nouveaux produits, actions marketing prévues, évolutions concurrentielles, tendances émergentes. Cette intelligence humaine ajuste les prévisions statistiques pour intégrer des événements que l’historique ne peut pas capturer.

La validation collaborative réunit les parties prenantes (ventes, marketing, supply chain, finance) pour réviser et valider collectivement la prévision. Ce processus de consensus, souvent formalisé dans le cadre du S&OP (Sales & Operations Planning), assure l’alignement organisationnel et l’engagement de chacun sur les chiffres validés.

La planification opérationnelle traduit ensuite cette prévision validée en plans d’action concrets : plans de production, plans d’approvisionnement, plans de recrutement ou ajustement de capacité, plans financiers. La prévision devient ainsi le fil conducteur qui orchestre l’ensemble des opérations.

Facteurs Clés à prendre en compte dans la prévision de la demande : Historique, Saisonnalité, Promotions, Contexte Marché

La qualité d’une prévision de demande dépend de la capacité à intégrer et analyser correctement les multiples facteurs qui influencent les ventes futures.

L’historique de ventes constitue la base incontournable. L’analyse de plusieurs années de données permet d’identifier les patterns récurrents, les tendances de fond (croissance ou déclin), et de quantifier la variabilité normale. Plus l’historique est long et propre, plus les modèles statistiques peuvent être précis. Attention toutefois aux ruptures de tendance : un historique ancien peut devenir peu pertinent si le marché a fondamentalement changé.

La saisonnalité caractérise les variations périodiques prévisibles de la demande. Elle peut être annuelle (jouets en fin d’année, glaces en été), mensuelle (paies en fin de mois stimulant certains achats), hebdomadaire (week-ends vs jours ouvrés), voire horaire pour certains services. Identifier et modéliser correctement ces cycles est crucial pour dimensionner les stocks et les capacités aux moments clés.

Les promotions et actions marketing créent des pics de demande artificiels qui doivent être anticipés. L’historique des promotions passées (mécaniques, intensité de réduction, canaux de communication) permet de calibrer l’impact attendu des promotions futures. Ne pas intégrer ces événements dans la prévision conduit à des ruptures prévisibles ou à des surstocks post-promotion.

Le contexte marché et les événements externes influencent également la demande : évolutions macroéconomiques (pouvoir d’achat, taux de chômage), actions des concurrents (lancements produits, campagnes agressives), tendances sociétales, réglementation, météo pour certains secteurs. Les modèles de prévision avancés intègrent ces variables exogènes pour affiner leurs projections.

Le cycle de vie produit doit aussi être pris en compte : un produit en phase de lancement suit une trajectoire différente d’un produit mature ou en déclin. Les nouveaux produits, sans historique, nécessitent des approches spécifiques basées sur des analogies avec des lancements passés similaires.

La gestion de la demande, pierre angulaire d’une organisation réellement transverse

La gestion de la demande ne peut pas être l’apanage d’un seul département. Sa réussite nécessite l’implication et la collaboration active de plusieurs fonctions.

Les équipes commerciales et ventes sont au contact direct des clients. Elles captent les signaux faibles du marché, perçoivent les évolutions de comportement, connaissent les projets des clients majeurs. Leur contribution qualitative enrichit considérablement les prévisions statistiques, particulièrement sur les comptes clés et les nouveaux produits.

Le marketing planifie les actions qui stimuleront la demande : lancements de nouveaux produits, campagnes publicitaires, opérations promotionnelles, événements. Cette visibilité sur les actions futures est indispensable pour ajuster les prévisions en conséquence. Le marketing doit également analyser l’efficacité de ses actions passées pour calibrer l’impact attendu des actions futures.

La supply chain et la logistique utilisent la prévision pour planifier les opérations : niveaux de stocks, capacités d’entreposage, plans de transport, allocation des ressources. Elles doivent également remonter les contraintes opérationnelles (capacités limitées, délais fournisseurs) qui peuvent influencer la capacité à servir la demande prévue.

La finance traduit la prévision de demande en projections financières : chiffre d’affaires, marge, besoins en fonds de roulement, trésorerie. Elle évalue la rentabilité des scénarios et peut déclencher des arbitrages stratégiques si certaines prévisions compromettent les objectifs financiers.

Cette collaboration interfonctionnelle, formalisée notamment dans les processus S&OP (Sales & Operations Planning) ou CPFR (Collaborative Planning, Forecasting and Replenishment), constitue une des clés du succès de la gestion de la demande.

Le processus de demand planning au cœur de la supply chain

Sur le plan opérationnel, un processus de gestion de la demande robuste suit une logique bien structurée.

Tout commence par les données. Historiques de ventes, stocks, flux logistiques, données POS, CRM, complétées de données externes pertinentes. Ces données doivent être centralisées, nettoyées et harmonisées. Une prévision ne sera jamais meilleure que la qualité de ce qui l’alimente.

Viennent ensuite les modèles statistiques classiques, méthodes de séries temporelles, puis, de plus en plus, approches machine learning. L’objectif n’est pas de faire de la recherche mathématique, mais de sélectionner, pour chaque famille de produits, les modèles qui donnent la meilleure précision.

Les prévisions issues des modèles sont ensuite enrichies qualitativement, puis soumises à validation collaborative. Enfin, elles sont déclinées en plans concrets : production, achats, capacité, logistique, budgets.

Ce cycle n’est pas figé. Il se répète à un rythme régulier, souvent mensuel, avec une mise à jour continue à mesure que les nouvelles données arrivent.

Le rôle de l’IA et de l’automatisation dans la planification

Modèles prédictifs et apprentissage automatique

L’intelligence artificielle et le machine learning révolutionnent la prévision de la demande en apportant des capacités inédites.

Sélection automatique de modèles : plutôt que d’appliquer uniformément le même modèle à tous les produits, les systèmes intelligents testent automatiquement des dizaines de modèles différents (lissage exponentiel, ARIMA, réseaux de neurones, gradient boosting) et sélectionnent le plus performant pour chaque série de ventes.

Détection automatique de patterns : les algorithmes de machine learning identifient des patterns complexes dans les données que l’œil humain ou les méthodes classiques ne détecteraient pas. Corrélations subtiles entre produits, effets de substitution, impact de variables exogènes multiples, saisonnalités imbriquées.

Apprentissage continu : les modèles s’améliorent automatiquement au fil du temps en apprenant de leurs erreurs passées. Quand un événement nouveau crée une rupture de pattern, le système le détecte, ajuste ses paramètres, et intègre cette nouvelle dynamique dans ses prévisions futures.

Traitement de volumes massifs : l’IA permet de traiter des volumes de données et des nombres de séries impossibles à gérer manuellement. Une entreprise avec 50 000 SKU vendus sur 100 sites génère 5 millions de séries de ventes à prévoir. Seule l’automatisation intelligente rend ce challenge traitable.

Les logiciels de gestion de la demande : un levier stratégique pour piloter l’activité

Les logiciels de gestion de la demande jouent aujourd’hui un rôle central dans la performance opérationnelle des entreprises. Conçus pour anticiper, analyser et orchestrer les fluctuations de la demande, ces outils permettent d’aligner plus efficacement les capacités internes avec les attentes du marché. Ils s’appuient sur des modèles statistiques avancés, l’analyse prédictive et parfois l’intelligence artificielle pour produire des prévisions fiables, réduire les incertitudes et optimiser les décisions.

Grâce à ces solutions, les organisations peuvent mieux planifier leurs approvisionnements, ajuster leurs niveaux de stock, sécuriser leurs chaînes logistiques et améliorer leur taux de service. Elles offrent également une visibilité transversale en consolidant les données issues des ventes, du marketing, de la production et de la supply chain. Cette vision unifiée facilite la collaboration entre les équipes et renforce la réactivité face aux variations de la demande, qu’elles soient saisonnières, conjoncturelles ou liées à des événements exceptionnels.

En intégrant un logiciel de gestion de la demande, les entreprises gagnent en agilité, réduisent leurs coûts opérationnels et améliorent leur capacité à répondre aux attentes clients. Dans un environnement où la volatilité est devenue la norme, ces outils ne sont plus un simple avantage compétitif : ils constituent un pilier essentiel de la stratégie de pilotage et de résilience.

XFR – Optimix  Forecast and Replenishment :  une solution de prévision de la demande reconnue

Pour gérer efficacement la demande, tout commence par la capacité à exploiter correctement l’historique de ventes. Sans une lecture fiable des patterns passés, il est impossible d’anticiper les volumes futurs, de dimensionner les stocks ou d’ajuster les approvisionnements de manière cohérente. C’est précisément sur ce socle que s’appuie XFR – Optimix Forecast & Replenishment.

la solution permet aux entreprises de passer d’un pilotage réactif à une gestion réellement prédictive en transformant les données historiques en prévisions opérationnelles. Connectée aux systèmes ERP, WMS et POS, la solution consolide automatiquement les ventes, les stocks et les flux logistiques, puis nettoie et harmonise ces données pour constituer une base unique, fiable et exploitable.

En mettant l’historique de ventes au service d’un pilotage prédictif, XFR fournit aux équipes supply chain un cadre clair, fiable et scalable pour comprendre la demande, l’anticiper et y répondre au bon niveau.

Les défis liés à la demande à ne pas sous-estimer

Même avec les meilleurs outils, la gestion de la demande reste confrontée à deux grandes familles de défis.

Le premier est la volatilité du marché. Les crises, les ruptures d’approvisionnement, les changements réglementaires ou les virages de comportement client créent des ruptures de tendance que les modèles ne peuvent pas toujours anticiper. D’où l’importance des scénarios, de la vigilance et de la capacité à adapter rapidement les plans.

Le second est interne. Les objectifs divergents entre ventes, finance et supply chain, les silos d’information, le manque de gouvernance de la donnée ou de discipline dans les processus S&OP peuvent annuler les gains apportés par la technologie. La gestion de la demande est autant une affaire d’organisation que d’algorithmes.

Bonnes Pratiques pour Réussir sa Stratégie de Gestion de la Demande

Mettre en place une gouvernance de la donnée Claire

La qualité de la donnée n’arrive pas par hasard : elle nécessite un investissement délibéré et une gouvernance structurée.

Identifier clairement qui est responsable de la qualité de chaque type de données. Un data steward pour les données produits, un pour les données clients, un pour les données de ventes. Ces responsables définissent les standards, contrôlent la qualité, et pilotent les chantiers d’amélioration.

Documenter précisément comment les données doivent être saisies, quels champs sont obligatoires, quelles nomenclatures utiliser, quelles règles de gestion appliquer. Former les utilisateurs à ces standards et contrôler leur respect.

Mettre en place des contrôles automatiques de cohérence et de complétude des données. Bloquer les saisies non conformes ou générer des alertes pour correction.

Intégrer les outils d’automatisation et collaboration interservices

La technologie et l’organisation doivent évoluer de concert pour transformer la gestion de la demande.

Déployer des outils modernes : les solutions de prévision nouvelle génération automatisent les tâches répétitives et apportent l’intelligence artificielle là où elle crée de la valeur. Ce déploiement libère les équipes pour des tâches à plus forte valeur ajoutée : analyse, arbitrage, amélioration continue.

Structurer la collaboration : formaliser les processus de validation collaborative de la prévision. Calendrier établi, participants identifiés, ordres du jour structurés, décisions documentées. Le S&OP mensuel devient le rythme de pilotage partagé de l’entreprise.

Créer une fonction dédiée : constituer une équipe demand planning dédiée garantit la neutralité et la qualité du processus. Cette équipe orchestre la prévision, anime les réunions collaboratives, maintient les outils et modèles.

Suivre les bons KPIs

Le pilotage nécessite des indicateurs clairs, mesurés rigoureusement et suivis régulièrement.

MAPE (Mean Absolute Percentage Error) : mesure la précision de la prévision en calculant l’écart moyen en pourcentage entre prévision et réalisation. Un MAPE inférieur à 30% est généralement considéré comme satisfaisant, inférieur à 20% comme excellent.

Taux de service : pourcentage de la demande client satisfaite immédiatement sans rupture. C’est l’indicateur ultime de la performance supply chain vue du client. Objectif typique : 95-98% pour les produits stratégiques.

Couverture de stock : nombre de jours ou semaines de vente future que le stock actuel peut couvrir. Permet d’identifier rapidement les sur et sous-stocks. Une couverture trop élevée signale un surstock coûteux, trop faible signale un risque de rupture imminent.

Rotation des stocks : nombre de fois où le stock est renouvelé dans l’année. Plus la rotation est élevée, plus le capital est utilisé efficacement. Objectif : améliorer progressivement la rotation tout en maintenant le taux de service.

Biais de prévision : tendance systématique à sur-prévoir ou sous-prévoir. Un biais significatif signale un problème méthodologique ou comportemental à corriger. L’objectif est un biais proche de zéro.

Amélioration continue grâce à la réévaluation des modèles

La gestion de la demande n’est jamais un projet figé : c’est un processus d’amélioration continue.

Chaque mois, analyser les écarts significatifs entre prévisions et réalisations. Identifier les causes racines : événement imprévisible, défaut du modèle, ajustement manuel inadéquat, erreur de donnée. Cette analyse nourrit l’apprentissage collectif.

Les modèles de prévision doivent être réévalués régulièrement (au moins annuellement) pour vérifier qu’ils restent performants. Tester de nouvelles approches, ajuster les paramètres, enrichir avec de nouvelles variables explicatives.

Comparer ses performances à celles du marché ou du secteur permet d’identifier son niveau de maturité et les marges de progression. Des études sectorielles ou des échanges dans des groupes de travail professionnels fournissent ces points de comparaison.

Ne pas hésiter à tester de nouvelles approches sur des périmètres limités avant généralisation. Pilote sur une catégorie de produits, comparaison A/B entre ancienne et nouvelle méthode, intégration progressive de nouvelles sources de données. Cette démarche d’expérimentation limite les risques tout en permettant l’innovation.

Documenter les apprentissages, les bonnes pratiques identifiées, les pièges évités. Cette capitalisation assure la pérennité de la compétence au-delà des individus et facilite l’intégration de nouveaux collaborateurs.

Mettre la demande au centre : la clé d’une supply chain performante et résiliente

La gestion de la demande n’est pas qu’un outil technique de prévision : c’est une discipline stratégique qui transforme fondamentalement la performance des entreprises. En plaçant le client et sa demande au centre, elle oriente l’ensemble de la supply chain vers la création de valeur plutôt que vers l’optimisation de silos fonctionnels. Les bénéfices sont tangibles et durables : amélioration simultanée du service client et de la rentabilité, libération de trésorerie, coordination renforcée, agilité accrue face aux évolutions du marché. Les organisations qui excellent dans cette discipline creusent progressivement l’écart avec leurs concurrents. Elles servent mieux leurs clients, capturent plus de ventes, gèrent leurs coûts plus efficacement, et réagissent plus rapidement aux opportunités et menaces. À l’inverse, les entreprises qui négligent cette discipline subissent leur supply chain : ruptures récurrentes qui érodent la satisfaction client, surstocks qui grèvent la trésorerie, tensions internes permanentes, incapacité à saisir les opportunités de marché.

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